Des jeux mauvais, on en a tous connu, et on en connaît encore tous. Pour les personnes nées dans les années 70-80, il faut bien avouer que parmi de nombreuses pépites qui nous ont marqués à jamais dans notre vie de joueur (Zelda ALTTP, Super Mario, Mario Kart, Secret of Mana, Sonic, Final Fantasy, …) on a aussi souvent dû se coltiner des jeux dont la notion d’amusement était pour le moins toute relative ! Pour ne parler que des plus « connus », citons Les Tortues Ninja, Les Simpsons, Dragon’s Lair, Retour vers le Futur, et j’en passe… Maniabilité loin d’être ergonomique, bugs à foison, difficulté mal dosée, rejouabilité proche du zéro, … les points négatifs prenaient bien souvent le pas sur toute notion de fun !
Pourtant, il est un jeu presque jamais évoqué lorsque l’on cherche à énumérer les pires perles vidéoludiques, et pour cause ! A part une partie graphique datée, on ne peut quasiment rien lui reprocher ; la difficulté n’est pas insurmontable loin de là, les bugs semblent inexistants et la jouabilité est tout à fait acceptable ! Pourquoi le qualifier parmi les pires jeux, si ce n’est le jeu le plus ennuyeux de tous les temps alors ? Et bien simplement car il ne s’y passe … rien !
Même si depuis, Hollywood a tenté de nous faire croire qu’une virée ordinaire en bus pouvait donner lieu à moultes péripéties (surtout pour un « Super flic » qui ne touchait pas encore aux tréfonds de l’Internet), dans « Desert Bus », point de bombe ou de saut par dessus une portion d’autoroute en travaux ! Non, il n’y a que vous, votre volant, le pare-brise, et la route… et pas n’importe quelle route, la fameuse route 66 ! Si sa renommée n’est plus à faire, il semble que cela ne suffise pas à en faire une route très fréquentée, puisque seuls quelques moustiques viendront parfois briser la monotonie des cactus qui jonchent la route, en venant s’écraser avec grâce sur votre pare-brise. Et ce n’est pas le cycle jour/nuit qui viendra vraiment donner du renouveau au gameplay, les phares bien que semblant avoir été réglés par un élève de troisième en stage d’insertion, vous permettent largement de vous repérer sur la route afin d’éviter de finir dans le bas-côté.
Comment un jeu à l’intérêt si limité n’a t-il pas encore rejoint la « fourrière » des jeux vidéo pour y rester « encrasser » à jamais ? (ces jeux de mots sont eux aussi dus à un stagiaire de 3è…) Pour la bonne cause ! Depuis quelques années, le temps d’un weekend, le jeu sert de fil-rouge, les chauffeurs défilant non-stop, afin de récolter des fonds pour diverses associations.
De « grands noms » de l’industrie vidéo-ludique (Yves Guillemot, David Cage, …) à journalistes du milieu émérites (Julien Chièze, Bertand Amar, …), en passant par des célébrités du petit écran, de Youtube, ou tout simplement des anonymes passionnés et généreux, c’est déjà plus de 200 chauffeurs qui se sont relayés pour la bonne cause. Il était donc temps d’en interroger certains, afin de recueillir leur témoignage sur cette expérience toute particulière.
D’autres interviews à venir…